ECOmatériaux

 

Un ECOmatériau (parfois dit « matériau écologique » ou « matériau biosourcé » et parfois aussi qualifié de « matériau sain ») est un matériau de construction (produit manufacturé en général, ou à mettre en œuvre sur le site de construction) qui répond aux critères techniques habituellement exigés des matériaux de construction (performances techniques et fonctionnelles, qualité architecturales, durabilité, sécurité, facilité d’entretien, résistance au feu, à la chaleur, etc), mais aussi à des critères environnementaux ou socio-environnementaux, tout au long de son cycle de vie (c’est-à-dire de sa production à son élimination ou recyclage) ;

Ces matériaux présentent de nombreux avantages (création d’emplois locaux et non-délocalisables, qualité de vie dans l’habitat et pour les ouvriers lors de la construction, faibles répercussions environnementales, moindre ponction sur les ressources naturelles, diminution de l’empreinte écologique de la construction, et réduction du bilan du point de vue des émissions de gaz à effet de serre) mais peuvent être un peu plus coûteux à l’achat (pas toujours) ou nécessiter un temps de mise en œuvre légèrement plus long. Certains sont utilisés depuis des millénaires.

Source Définition WIKIPEDIA

 

L’ECOconstruction, alliance des traditions éclairées et des technologies les plus pointues, a plusieurs objectifs :

  • Diminuer l’impact environnemental, au cœur de cette démarche: matériaux recyclables, renouvelables, sobre en eau, peu énergivores…
  • Harmoniser la performance et le respect de l’environnement (solidité, durabilité, sobriété énergétique, santé et confort)
  • Respecter le paysage en profitant de la nature
  • Avoir une ambiance intérieure saine, confortable et agréable
  • Économiser à tous les niveaux
  • Choisir des matériaux peu polluants

Toutes ces exigences, pour être exaucées réclament une recherche de compromis… vers un bâtiment idéal. Cette démarche se concrétise par l’utilisation de matériaux écologiques.

Les ECOmatériaux doivent répondre à deux exigences essentielles:

  • respecter l’environnement en limitant l’énergie grise nécessaire. Cette énergie grise est l’énergie que le matériau réclame tout au long de sa vie (extraction, transformation, transport, destruction). En ce sens, la priorité est évidemment donnée aux matériaux
  • naturels abondants si ce n’est renouvelables,
  • ne réclamant que peu de transformation afin de limiter la consommations énergétiques et les émissions polluantes,
  • locaux, nécessitant peu de transport.
  • ne pas provoquer d’effet néfaste sur l’organisme, non toxique, il doit donc avoir une qualité d’innocuité. Une caractéristique indissociable de la démarche écologique qui repose sur la composition de plusieurs matériaux. 

Construire en BOIS

Matériau privilégié de l’éco-construction, le bois est aussi le seul matériau naturel qui soit entièrement renouvelable (une forêt demande de 15 à 200 ans selon les essences pour se reconstituer et en Europe, elles sont bien gérées).
Autre intérêt environnemental : le bois participe à la lutte contre l’effet de serre en captant du CO² lors de sa croissance.
Enfin, c’est un matériau très peu transformé et largement disponible en Europe. Les traitements ont, quant à eux, beaucoup progressé en terme de nocivité.
D’un point de vue constructif, la solidité et la durabilité de ce matériau ne sont plus à prouver. En outre, son coefficient de conductivité (de 0,12 à 0,23 W/m.°C) en fait un matériau intéressant du point de vue thermique. Voilà une information à retenir pour ceux qui optent pour la construction bois massif (par empilement ou en panneaux massifs). Pour la construction à ossature il s’agira d’allier le bois de structure à d’autres éléments (isolant notamment). Notons que le bois marie à merveille ses vertus techniques et esthétiques à celles des autres matériaux. Enfin, côté confort, le bois est un régulateur hygrométrique naturel : il a la capacité d’absorber et de restituer l’humidité, ce qui contribue à assure une atmosphère intérieure nettement plus saine.

Construire en TERRE

La terre peut être utilisée dans le gros œuvre dans sa version crue. Ce matériau ne requière aucune transformation et peu de transport si elle est locale, c’est un matériau sain, utilisé depuis des milliers d’années. Disponible, simple à préparer et malléable, on peut l’utiliser en structure pour les murs des maisons (constructions en pisé) ou en remplissage pour les constructions à colombage ou ossature (mélangée à des fibres). Elle apporte une bonne isolation mais surtout une forte inertie qui amortit les variations de températures avec l’extérieur.
La terre peut également être utilisée sous forme de briques de terre cuite (à des hautes températures, leur seul défaut). Particulièrement solide, durable, isolante, respirante, la terre cuite contribue, de même que la terre crue, à la régulation hygrométrique des maisons. Certaines de ces briques sont particulièrement performantes. Il s’agit des briques alvéolées, comme les Monomur qui sont à la fois porteuses et isolantes. Notons qu’au-delà de 30 cm d’épaisseur, aucune isolation supplémentaire ne sera nécessaire. Sur chantier, ces briques seront posées « à joints minces » une technique qui limite l’utilisation de mortier (30 fois moins qu’une pose traditionnelle maçonnée). Une économie d’eau qui signifie aussi une

Construire en PAILLE

La paille souffre de clichés injustifiés des 3 petits cochons: elle brûle et attire rongeurs et insectes.
Or cela est faux : la botte de paille brûle mal et lentement surtout si elle est protégée par de l’enduit et la paille ne nourrit pas les termites…la véritable contrainte se déroule lors du chantier, il faut faire attention à l’eau liquide et le chantier doit se faire au sec.
Elle dispose d’un confort thermique hiver comme été (une construction en paille est 2 à 2, 5 fois plus isolante qu’une construction conventionnelle pour un mur identique), un confort acoustique surtout s’il y a un couplage avec de l’enduit offrant une acoustique bien particulière et une ambiance plus feutrée et enfin un confort hygrothermique. De plus, c’est un matériau sain, un produit non transformé avec très peu d‘énergies grises.
il s’agit d’un matériau biodégradable qui ne produit pas de déchet, c’est un moyen pour l’agriculture de trouver de nouveaux débouchés et grignoter de nouvelles surfaces agricoles et qui permet de construire des bâtiments économes en énergie. Au niveau social, le fait d’utiliser une ressource locale offre la possibilité de produire localement de la richesse et de proposer du travail au savoir-faire valorisable. Il y a aujourd’hui une marge de progression énorme : on utilise 1/1000 de la production disponible, et 10% de la paille de blé permettrait de construire 500.000 logements, ce qui est tenable pour la filière.